Dieu fait des merveilles pour moi !
"Pardonne moi d'être devenue boulimique de Toi mon Dieu, mais je devine que Tu aimes ça!" "Le royaume des cieux est semblable à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le trouve, puis iI enfouit e nouveau. Tout à la joie, il s'en va vendre tout ce qu'il a pour acheter ce champ." Matthieu 13,44
Un jour, j'ai entrouvert ma porte
Le royaume des cieux dont parle St Matthieu est présent dans nos vies, ici bas, enfoui en nous. Bien que très partiellement, j'ai commencé à le découvrir... progressivement. J'ai mené une vie de femme, d'épouse de maman et professionnelle, sans trop m'intéresser à la foi, envahie par mes tâches et, en quelque sorte, anesthésiée spirituellement. Et puis, un jour, ce sujet m’a rattrapée. Le Seigneur a frappé à ma porte doucement, et moi, ‘grâce’ à des difficultés de vie qui me poussaient à me remettre en question, à chercher des réponses, trouver des solutions, j'ai ‘entrouvert’ ma porte.
Enfin accepté, le vide devient plein de Toi, Seigneur !
Durant cinq années de petite ouverture, j'ai reçu de petites grâces. Quand je dis de ‘petites’ grâces, ce n'est pas péjoratif. Je crois vraiment, avec le recul, que c’était proportionné à ce que j'étais capable de voir et d'accueillir. A l'époque, je percevais que ce que je recevais était de l'ordre de ‘coïncidences’ tellement étonnantes que ce ne pouvait être que des ‘dons de Dieu’. Oui, j'ose l'affirmer maintenant ces coïncidences étaient des miracles! Le Seigneur m'aidait à persévérer par les signes qu’il me donnait ; sans me proposer de chemin de vie, je n'étais pas encore prête à recevoir ce qui, aujourd’hui, inonde mon cœur chaque jour. Il me laissait prendre mon temps pour lui répondre ce que je lui dis aujourd'hui: « Oui, je te suis en tout mon Dieu. J'abandonne le combat, la recherche stérile. Je suis touchée en plein coeur. J'en suis tellement heureuse que j'accepte ce vide qui est en même temps plein de toi, larmes de bonheur, émerveillement comme jamais dans ma vie... Tu sais le chemin qui mène où tu m'attends et que j’ignore! Je commence seulement à deviner et... il est évident qu’auparavant cela m'aurait fait peur, j'aurais sans doute dit non... Aujourd’hui, je te dis OUI de toutes mes forces et MERCI de toute mon âme, dirige moi ! Je sais que tu me conduis vers de beaux pâturages. J'y suis déjà! »
Il me préparait…
Le Seigneur ne pouvait répondre à mes demandes, j'orientais les réponses: je ne m'abandonnais pas à Lui! Mais surtout... il me préparait à un chemin merveilleux que je n'aurais pu entrevoir à l'époque sans m'enfuir à tire d'ailes. J'étais envahie par des peurs, des pensées en tout sens, des exigences de compréhension. Bien que je connaisse la parole du Seigneur « vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies. » (lsaïe 55, 9), cette parole, comprise seulement mentalement, ne pouvaient prendre le chemin du coeur. Ah, le chemin du coeur... la vraie libération, la grâce qui rend libre et heureux! Tout cela prenait nécessairement du temps, alors qu’il y avait trop de lenteur à mon goût!
Pourquoi es-tu si compliqué, mon Dieu?
Avec le recul, je vois que ce temps était nécessaire : Lui me préparait, parfois en me brusquant douloureusement, voire très douloureusement, jamais cependant au-delà de ce que j'étais capable de porter. Malgré la sensation d’effondrement et la peur qui écrasaient, je trouvais force dans mon désir de transparence et de ‘dire vrai’ à mon Père. Ne perce-t-il pas, de toute manière, mes pensées ? A quoi bon lui cacher, lui mentir ou prier faux? Cette relation dans la vérité a connu tous les tons: le pari sur Dieu, la supplication, la lecture de la Bible, le doute, la joie, le rejet, la prière... mais aussi les cris de colère, les reproches – « Je te parle alors que tu n'existes peut être pas! », « Tu le sais que je ne crois pas vraiment en toi! », « Tu es un dieu sadique! », « Pourquoi es-tu si compliqué? », etc. En y repensant, je perçois sa patience et devine combien, après coup, il a bien ri! Je sais à présent que sa parole « On t'appellera : mon plaisir est en elle. » (lsaïe 62, 3) m'est aussi destinée ! Comme il me plaît de croire que moi, la discrète, je suis son plaisir!
Je laissais enfin Dieu aux commandes,quel pilote d'élite !
Cette relation dans la vérité a toujours et est toujours de mise dans ma prière: « Tu sais que je ne suis pas vraiment là, mais tu dois faire avec cela! », « Je te dis des mots de prières, des bouts de psaumes qui pour moi sonnent faux! », « Comment prier? », « Comme c'est difficile d'être avec Toi! », « Je suis tout le temps distraite, je n'y arrive pas! », et aussi: « Je suis heureuse, je me sens tellement proche de Toi! ». Dès le moment où j'ai abandonné le désir de « bien faire », « bien prier » … fruit de mon perfectionnisme, de mon « Fais donc effort! », quand j'ai remis ce désir entre les mains du Seigneur, sans culpabilité, une réelle libération a envahi ma vie, ma porte s'est ouverte de plus en plus, sans forcing. Je laissais enfin Dieu aux commandes : quel pilote d'élite ! Je peux me laisser vivre, me reposer en lui... enfin! Mon bonheur est immense. Le Seigneur est à mes côtés. Je le sens presqu'à tous les instants de la journée et quand ce bonheur me quitte, je fais ce qu'il faut pour me raccorder à Lui. C'est facile... souvent une belle musique m‘y conduit en vol direct.
Cécile
"Pardonne moi d'être devenue boulimique de toi mon Dieu, mais je devine que tu aimes ça!"
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