Obstacles à la guérison

... tant à la guérison physique qu’intérieure

 

Etat de péché

Être en état de péché bloque l’œuvre de guérison de Dieu. Si cela est suspecté, questionner avec tact : "J'ai l'impression que quelque chose pèse sur ta conscience et que cela fait obstacle à la guérison; crois-tu que ce soit possible ?"

C’est notamment le cas lorsque :

  • il y a un attachement au péché (pornographie et autres addictions, etc.) : pas de réel désir de l’abandonner, pas de ferme propos.
  • la personne ayant vécu le sacrement de Réconciliation doute encore être pardonnée et reste dans la désespérance.
  • les péchés ne sont pas confessés en raison de la peur du jugement ou de la honte.

 

Refus de changer

Causes de cet imobilisme :

  • Attachement aux bénéfices secondaires : le désir d’attirer la compassion et la sympathie est plus grand que celui d’être libre, d’avancer et de laisser les épreuves derrière soi, identification à la maladie (identité d’emprunt) : esprit d’infirmité.
  • Peur de l’inconnu que représentent les nouveaux comportements et la vie nouvelle. Peur de ne plus s’identifier à sa maladie, peur d’être déçu de la nouvelle identité.
  • Démissionner de sa vie : refus de se prendre en charge. 
  • Victimisme et apitoiement sur soi
  • Sentiment de culpabilité : la personne se sent indigne d’être guérie. « Je me punis en restant malade = auto-condamnation », « Je ne mérite pas d’être guéri(e) ou pardonné(e). » Inviter la personne à renoncer à l’esprit de doute, de culpabilité, d’auto-condamnation, de réparation, d'orgueil.

 

Liens spirituels

Il y a, incrustés dans le système de pensée, des vœux intérieurs, des réactions défensives que l’Ennemi a pu figer en un lien spirituel de haine, de jalousie, de doute, de désespoir, un refus de la vie, etc. Une prière délivrance s’avère un préalable à la démarche de guérison. 

Il arrive que l’Ennemi bloque la guérison d’une maladie ; il convient d’envisager cette possibilité face à une affection qui résiste à la prière.

 

Manque de foi

Il peut venir des priants dont le doute est entretenu par la peur d’être déçu ou par certaines questions (Jc 1, 6-8) : "Dieu veut-il guérir tout le monde ?", "Que désire-t-il pour cette personne  ?", "Attend-il que ce soit moi qui prie ou un autre ?", "Que se passera-t-il en cas d’échec ?"

La source de ce manque de foi réside dans l'ignorance de ce que le Christ a réellement accompli pour nous dans sa Pâque ou dans un esprit passif, c'est-à-dire une foi qui reste inactive.

 

Refus de pardonner

A cause d’une volonté de parfaitement comprendre ce qui s’est passé, on se rejoue sans cesse le film des événements : on en embellit le scénario, on diabolise l’agresseur, on s’innocente soi-même, on allonge la liste des dommages subis. Cette victimisation entretient le souvenir de l’injustice et la souffrance.  

On se garde le droit de retenir l’offense et de réclamer réparation, sans laisser l’affaire être gérée par Dieu : la perspective d’un pardon s’éloigne.La miséricorde fait défaut parce qu’on ne l’a pas accueillie pour soi : c’est la leçon de la parabole du serviteur impitoyable - (Mt 18).

Le refus de pardonner produit trois fruits qui aveuglent et restent parfois cachés :

  • La colère : manifestation du sentiment d’injustice, du ressentiment et du désir de vengeance. La colère donne voix au mal.
  • L’esprit de vengeance est le désir de rendre le mal pour le mal afin de faire prendre conscience à l’autre de la souffrance subie. Elle subsiste, de manière « refroidie », dans la rancune.
  • La violence (haine, etc.) : passage à l’acte par des attaques verbales ou physiques. L’histoire de Caïn et Abel illustre l’escalade qui fait passer des pensées dans le cœur, à des paroles de haine pour aboutir à la violence en actes, dont le meurtre.

 

Récrimination contre Dieu

Le reproche qui lui est formulé est de n’avoir pas agi, pas protégé, d’avoir été absent.

 

Orgueil

Se débrouiller seul : nous savons combien cette tendance héritée du péché originel se voit renforcée par la volonté de contrôler autrui, de maîtriser les circonstances. L’orgueil accentue le choix de vivre sans Dieu conforté par l’intention de bien faire.

Lorsque l’orgueilleux chute, il se condamne et reste éloigner de Dieu dont il se sent jugé. Lorsqu’il échoue, il se le reproche, se rejette, il se sent démériter de Dieu. L’orgueil se mue en hypocrisie car, faute d’être quelqu’un, il convient de le paraître. L’orgueilleux craint de venir à la lumière et refuse le pardon. La maladie de l’introspection est une forme d’orgueil.