Occultisme
Plan
1. Qu'est-ce que l'occulte ?
2. Savoirs cachés
3. Pouvoirs cachés
4. Dangers de l'occulte
1. Qu'est-ce que l'occulte ?
L’occulte est avant tout une croyance, la croyance supersticieuse (mentalité magique) en l’existence de forces cachées de la nature et/ou d’énergies ‘supranaturelles’ provenant d’un monde parallèle peuplé d’entités spirituelles (esprits). Ces forces et ce monde parallèle auraient leurs lois propres qu’il est possible de connaître et de mettre à son service (divination, magie, sorcellerie). Ces lois ne répondraient pas au principe de causalité, les pratiques magiques échapperaient dès lors à la compréhension rationnelle et à la démarche scientifique.
Cette vision superstitieuse du monde attribue des pouvoirs ‘magiques’ aux effets bénéfiques ou maléfiques à certains objets, formules, rites et gestes. De même, les événements de l’existence ne sont plus rattachés à leurs causes naturelles mais s’expliquent par l’influence d’esprits ou d’énergies (magnétisme, vibrations, etc.). Les épreuves et difficultés de la vie (maladies, accidents, malheurs, etc.) se comprennent comme conséquences d’une malveilance (maléfice, envoutement, sortilège, mauvais oeil, etc.). Les personnes pensent qu'"on leur en veut" et que des forces occultes sont tournées contre elles. La recherche du sens des difficultés et des adversités de la vie part de la question : « Qui m’en veut ? ». Il n’y a pas de malchance ou de responsabilité propre mais une explication dans l’invisible. La peur règne, on consulte les mages et voyants pour connaître la cause du malheur, entrevoir ce que l’avenir prépare et savoir quel comportement adopter. « On t’a jeté un sort » est l’explication habituelle, voilà donc pourquoi rien n'allait plus ! Des remèdes sont proposés: pour se dégager du malheur, on consulte désenvouteurs et marabouts. Pour se prémunir, on porte des amulettes ou des talismans.
Dans sa forme mineure, la superstition est dite populaire ou folklorique : le malheur lié au vendredi 13, le trèfle à quatre fleuilles, etc. Dans sa forme majeure, elle devient rapidemment dommageable psychiquement et spirituellement.
Les deux formes que prend l'occulte sont :
(1) la divination est la recherche de savoirs ‘cachés’;
(2) la magie est l’utilisation de pouvoirs ‘cachés’.
La recherche de savoirs ou de pouvoirs cachés
Cette compréhension préscientifique du réel débouche sur des pratiques superstitieuses qui visent à trouver des connaissances ou manoeuvrer des forces 'supérieures'
(1) Pour connaître l’avenir, c'est alors la divination ;
(2) Pour trouver le bonheur, éviter le malheur, influencer autrui ou le cours des événements, ce sont alors la magie et la sorcellerie.
On recherche par le recours aux voies occultes ce qu’on n’a pu obtenir par voie naturelle. Pourtant, tel rite magique n’a le plus souvent que la toute-puissance que le pratiquant lui prête. La mentalité magique fait perdre toute objectivité et plonge dans l'angoisse, car toute l’existence est désormais déchiffrée à la lumière des forces occultes imprévisibles et inquiétantes contre lesquelles ils convient de se prémunir.
Aussi dans l’Eglise ?
La mentalité superstitieuse peut s’infiltrer jusque dans les démarches des fidèles chrétiens. Il arrive que dans leurs dévotions, ils multiplient à l’excès des pratiques qui, sans s’opposer aux règles liturgiques, révèle une mentalité magique. Les sacrements sont vécus comme des actes formels et extérieurs manquant de dévotion intérieure. Or, le catéchisme de l'Eglise catholique estime que « attacher à la seule matérialité des prières ou des signes leur efficacité en dehors des dispositions intérieures qu’ils exigent, c’est tomber dans la superstition. » (CEC 2111).
Plus le rationalisme progresse, plus l'irrationnel progresse. Par contre, chaque fois que la vraie foi régresse, la superstition s'accroît. Les grandes religions n'ont pas toujours pu éradiquer les superstitions, il est arrivé qu’elles tentent de les « détourner » en les intégrant.
Eclairage de la foi
Celui qui s’engage dans l’occulte entre en communication, qu’il le sache ou pas, avec le monde invisible devenu ambigu depuis la révolte des anges. Il engage donc une relation avec les démons.
Lorsqu’on a la foi, on s’adresse à Dieu dans les difficultés de la vie. Mais lorsqu’on n’a pas la foi, ou qu’elle faiblit, elle coexiste avec la superstition. Alors on fait confiance à certaines personnes comme si elles avaient un pouvoir. Le catéchisme de l'Église catholique (CEC) considère que la superstition s’oppose à la vertu de religion et au premier commandement, qui « interdit d'honorer d'autres dieux que l'unique Seigneur qui s'est révélé à son peuple ».